La polarisation des idées depuis le début de la crise sanitaire concerne tous les milieux, y compris – ou plutôt surtout – celui de la santé. Les médecins ne sont plus jugés sur leurs compétences, leur palmarès ou leur réputation, mais sur leur propension à suivre, ou non, le narratif officiel. C’est désormais sur cette base que l’on distribue les bonnes ou les mauvaises notes, que l’on établit la crédibilité des uns et des autres et que l’on décide qui aura voix au chapitre. L’heure n’est plus au consensus scientifique, ni même à la discussion. Une défaite du débat particulièrement inquiétante dans un domaine censé se nourrir du doute et des hypothèses. L’Impertinent a recueilli le témoignage de médecins qui ne sont globalement pas d’accord avec la gestion de cette crise, mais qui n’osent pas toujours le dire.
Le milieu de la santé et la loi du silence
Dernière mise à jour : 29 mars
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un très grand merci pour ces précieux témoignages de médecins, si rares en suisse (romande).
Merci pour cette excellente analyse
Médecin à la retraite je suis extrémement déçu du manque de réaction de mes confrères face à la situation ubuesque que nous vivons depuis une année et demi, et encore en Suisse nous sommes mieux lotis qu'en France voisine. Je peux comprendre que les médecins encore en activité soient réservés dans leur critiques vu les sanctions auxquelles ils s'exposent, mais ce n'est pas le cas des médecins retraités qui devraient plus monter aux créneaux. Je suis d'autant plus déçu qu'avec l'âge et l'expérience ils devraient faire preuve d'un peu de bon sens! Mais je pense que malheureusement beaucoup de médecins ont une foi aveugle dans les experts et les sociétés dites savantes qui émettent les…
Invoquer l'idéologie me parait juste mais un peu limitatif comme causalité. Il y a bien le besoin d'appartenance qui peut y contribuer, mais pourquoi à un tel degré ? Je rapproche cette question des différentes formes de radicalisation, y compris religieuse. Tout cela ne tombe pas que du ciel. A mon sens, il faut chercher du côté d'enjeux bien plus terre à terre, surtout économiques (l'alpha et l'oméga des sociétés occidentales). Notre système de santé est performant mais coûte de plus en plus cher, avec une pléthore de prestataires et de prestations, sans mécanisme permettant de le limiter. Je ne pense pas que la situation économique soit favorable à cette augmentation; au contraire. Donc, pour moi, on assiste à un…
Une science dont la conscience est achetée fait la fortune de ses sectateurs, la plupart du temps. Et "la ruine de l'âme" n'est qu'une formule vide là où, justement, il n'y a pas d'état d'âme... parce qu'il n'y a plus d'âme du tout. C'est le portrait de notre société.
Le florilège des commentaires en dit long sur l'approche de ces médecins. Quand la censure remplace le débat, c'est qu'il y a, comme dit wouter, un sérieux problème