top of page

«On est sur le plus gros scandale sanitaire de ces cinquante dernières années»

Dernière mise à jour : 21 nov. 2023

Louis Fouché est un médecin anesthésiste-réanimateur français, devenu résistant par la force des choses il y a trois ans, en s'opposant publiquement aux mesures supposément anti-Covid. Fondateur de Réinfo Covid, Louis Fouché s'emploie désormais à «expliquer comment refaire jaillir l’étincelle d’humanité de ceux qui composent nos institutions malades», avec un certain brio. Tant et si bien que cela lui a valu d'être convoqué devant l'Ordre des médecins...et suspendu pendant trois mois. Interview.

Louis Fouché
© Twitter

 
 

Amèle Debey, pour L’Impertinent: Vous avez été convoqué par l’ordre des médecins. Pourriez-vous nous résumer ce qu’il s’est passé et ce qu’on vous reproche?


Dr Louis Fouché: La première chose que je peux dire, c’est que je n’ai pas de conflit d’intérêt et je ne parle pas pour une quelconque institution. C’est une annonce que tout le monde devrait faire dans le cadre de cette crise. Je me suis rendu compte que cette prudence dans la parole publique est extrêmement payante sur le long terme. Garder un pied en relation avec le système institutionnel est payant, parce que cela ouvre une porte de discussion.


Je suis sous le coup d’une accusation par le Conseil national de l’Ordre des médecins, auprès de la Chambre disciplinaire de première instance ordinale. Les médecins, dans leur exercice professionnel et leur parole publique, sont soumis au Code de santé publique et au Code de déontologie.


Le Conseil national de l’Ordre des médecins a porté plainte contre moi, pas au titre de ma pratique professionnelle, qui n’est pas du tout en cause, mais au titre de ma parole publique, sur laquelle elle émet des griefs. Je foulerais au pied un certain nombre d’articles du Code de déontologie.


Nous sommes dans ce qu’on appelle une «justice d’exception». Il n’y a qu’un seul magistrat pour cinq médecins. C’est une logique dans laquelle il n’y a pas beaucoup de droit, c’est très lié à une justice politique.


Mais que vous reproche-t-on exactement?


D’avoir manqué de prudence en parlant de l’ivermectine et de l’hydroxychloroquine (HCQ). En parlant de l’organisation du système de soin pendant le Covid et en critiquant la politique institutionnelle. D’avoir été à rebours des recommandations fournies par les tutelles. D’avoir parlé des effets secondaires des vaccins anti-Covid, et notamment des troubles du cycle menstruel et des troubles de la fertilité potentiels. Et d’être apparu dans le film Hold-Up.


En gros, c’est un inventaire à la Prévert de griefs, dans lequel il y a très peu de preuves.


Cela me pousse d’abord à me retourner sur moi-même, cela soulève une question déontologique de fond. Même si tout cela n’a pas grand-chose à voir avec la science, au soutien des assertions sur l’ivermectine, l’HCQ ou les effets secondaires. Il n’y a jamais de réponse sur ces sujets-là.


«Le Covid a ruiné ma carrière»

En 2023, le Conseil national de l’ordre tourne en rond dans une espèce de tautologie. C’est-à-dire qu’il re-cite les recommandations que justement je critique. Cela n’a donc pas de sens. Ils citent encore l’étude du Lancetgate, qui a été rétractée depuis. Ils continuent à dire que l’HCQ et l’ivermectine n’existent pas, pas plus que les effets secondaires. Ils sont dans un déni de science et de réalité.


Je me suis donc posé la question de fond de savoir s’il est légitime pour un médecin de s’exprimer à l’encontre des recommandations des tutelles. S’il est dénué de conflit d’intérêt, s’il n’est pas question de gain financier… ce qui est le cas pour moi, je crois que c’est légitime. Globalement, le Covid a ruiné ma carrière. Je devrais être docteur en éthique aujourd’hui, avoir une brillante carrière de réanimation. Au lieu de ça, je suis au ban de ma corporation, donc je n’avais pas grand-chose à gagner à prendre cette position.


La sentence est tombée cette semaine: trois mois d’interdiction ferme d’exercer, comment le prenez-vous?


Les sentiments sont confus et intriqués. Les admirables et courageux Dr Amine Umlil et le Dr Procureur ont écopé de trois ans d’interdiction d’exercer. Je serais tenté d’être soulagé. Mais ce qui me reste c’est avant tout l’extraordinaire soutien des citoyens et des médecins et scientifiques qui ont su réfléchir. La sentence elle même est un peu symbolique. Mais je n’accepte pas l’idée que je sois coupable de quoi que ce soit in fine.


Vous risquiez la radiation à vie, donc finalement c’est plutôt une bonne chose, non?


Oui, les peines peuvent être très lourdes et pour moi cette peine relativement mesurée, c’est un indicateur de là où est mon travail maintenant. Je dois continuer à rester au contact des docteurs et de la médecine et aider à sa transformation si je peux un tout petit peu contribuer. Il faut continuer à dire le vrai, le réel, contre les fantasmes, contre le déni, contre les lâchetés. La médecine est en grande difficulté. Croyez-moi.


Comptez-vous faire appel?


Bien sûr. Chaque occurrence de rencontre avec les tutelles institutionnelles amène les humains qui les composent à devoir se confronter à la réalité et à sortir de leur tour d’ivoire fantasmée. A chaque fois, ils doivent lire le dossier, regarder droit dans les yeux le poids écrasant de la culpabilité de leur silence face aux dérives liberticide, aux effets secondaires dramatiques des injections anti-Covid, à devoir refaire le choix ou non de sanctionner des médecins intègres en s’enfermant dans le déni ou au contraire à oser dire non à la dérive totalitaire en cours de notre société. Cela les fait réfléchir. Quelle que soit la décision politique commanditée à laquelle ils doivent finalement se plier, ou pas.


«On doit regagner la capacité à pouvoir toucher des êtres devenus sourds au réel»

Les tutelles ne veulent pas regarder en face les effets secondaires, la folie covidiste contagieuse qui a ruiné nos sociétés, la peur irrationnelle. Les procédures judiciaires sont pour le moment hélas la seule façon de pouvoir les toucher et essayer de les aider à prendre conscience du gigantesque délire collectif dans lequel ils sont tombé. Et croyez-moi, pour le moment ils sont dans une ignorance crasse de la science. Alors même si c’est pénible et inconfortable, il faut y retourner. On ne fuit pas de l’arène du combat. On y retourne et on gagne. Pas le procès, la capacité à pouvoir toucher des êtres devenus sourds au réel.

Lors de notre premier entretien ensemble, en juillet 2021, vous veniez déjà de subir les remontrances de vos supérieurs. Ne vous attendiez-vous donc pas une telle sanction?


Si, complètement. Cela fait plusieurs mois qu’il y a des allers-retours de dossiers avec le Conseil de l’ordre. Quand j’ai pris la parole en public, c’était pour essayer de discuter avec les institutions, donc je ne suis pas étonné qu’il y ait un retour. Je déplore que cela vienne sous la forme d’une commission disciplinaire, j’aurais préféré une discussion confraternelle et contradictoire sur le Covid. Que l’on fasse un débriefing. Là, cela vient sous une forme accusatoire, mais dans le fond c’est un peu normal: on est allés les titiller et souligner le fait que leurs actions n’étaient pas correctes. Je reste dans une logique de discussion.


Malgré le fait que ce soit manifestement un dialogue de sourd?


Pas tout à fait. Quand tout le public vient au soutien, ce n’est plus le cas. Cela convoque les citoyens, et cela convoque le coeur et les tripes des humains qui forment ces institutions. Et ces humains sont majoritairement bons, mais pétris d’effroi. Pour eux, ce n’est pas habituel de recevoir des tonnes de courrier. Quand je suis arrivé au secrétariat, des gens étaient là pour me prendre par le bras pour me rassurer. Les employés m’ont montré les cartons de courrier qu’ils avaient reçu. Ils en étaient très étonnés et émus, car habituellement il ne s’agit que de missives administratives. C’est beau de voir que l’être humain peut encore être touché par cela.


Maintenant que la sentence est tombée, conservez-vous l’espoir d’un dialogue ouvert et contradictoire avec vos détracteurs au sein de la communauté médicale?


Il y a eu un dépôt de dossier technique sur les vaccins effectué par différents collectifs rassemblant toute une série de scientifiques, de médecins et de chercheurs qui font le bilan qualité, efficacité et sécurité des vaccins. Ce dossier est assorti d’une demande écrite de tenir une commission de réflexion pluridisciplinaire et contradictoire sur la question des vaccins.


S’ils acceptent, ils pourront au moins dire qu’ils ont ouvert le dialogue. S’ils ne le font pas, ils seront responsables et coupables. Cet élément est déjà dans notre dossier judiciaire en vue d’une attaque au pénal. C’est à la fois l’idée d’ouvrir le dialogue, mais aussi de créer un rapport de force. A un moment donné, il faut y aller. On ne peut pas faire semblant, comme le ministre de la santé continue à le faire en France, en disant que le vaccin est sûr, efficace et dénué d’effets secondaires. C’est un mensonge grotesque. C’est extrêmement choquant pour les associations de patients.

 
 

Le Conseil national de l’ordre est dans la doxa. Ils jouent leur vie. Ils ont défendu la vaccination sans informer les gens de manière claire, loyale et appropriée. Ils n’ont pas convoqué le contradictoire: ils ont fait tout ce qu’il ne fallait pas. Ils savent très bien qu’ils n’ont pas de porte de sortie et que cela finira au pénal, et très mal. Donc ils sont dans un déni maximal. Ils continuent à faire semblant que tout va bien, que tous les médecins qui osent s’opposer à leur version sont des salauds complotistes, antivax etc. Mais ce n’est pas le cas dans les Ordre régionaux et départementaux, où il y a des vrais gens qui soignent et qui sont confrontés au réel. Eux se posent des questions et ouvrent doucement leur tête et leur coeur.


On en revient toujours à cette confrontation entre l’expérience clinique, les médecins de terrain et les bureaucrates?


Oui, la technocratie est rassurante. Avoir des process pour tout. Quand on ne comprend rien au monde, il suffit d’appliquer ces protocoles. C’est rassurant, mais ce n’est pas comme ça qu’on résout les problèmes. C’est en se confrontant au réel. Sinon on s’enferme dans une sorte de bulle narrative. J’ai déjà entendu des médecins dire «le patient n’est pas comme il faut, c’est le protocole qui a raison». Alors que le patient est comme il est, et que c’est toujours le protocole qu’il faut revoir.


Tout mon travail de réanimation, c’est ça: on commence par un protocole, parce que c’est pratique, rapide, efficace et opérationnel en urgence. Mais très vite, il se confronte au réel et il ne correspond plus. On est obligés de le revoir et de comprendre le patient en profondeur pour cela. On convoque le contradictoire. Je suis très vite en limite de compétences sur beaucoup de choses, alors je demande à mes collègues afin de me faire un meilleur avis et de changer le protocole.


C’est exactement ce qu’il s’est passé avec le Covid: on nous a dit qu’il fallait intuber tout le monde à 6 litres d’oxygène, ce n’était pas vrai. On nous a dit de pas utiliser les humidificateurs-réchauffeurs car ils transmettaient le virus, ce n’était pas vrai. On nous a dit d’intuber avec quinze masques de snorkling pour nous protéger nous-même, ce n’était pas vrai et cela rendait les intubations difficiles. On nous a dit qu’il n’y avait pas de traitement immunomodulateur. On nous a fait tester plein de médicaments expérimentaux, jusqu’à nous rendre compte que les corticoïdes qu’on connaît par coeur fonctionnaient. On nous a dit de ne pas utiliser d’antibiotiques, ce qui fait que l’on n’a pas traité des gens avec des surinfections bactériennes de leur Covid. Tout était faux!


Vous avez dit dans une précédente interview que le Conseil de l’ordre des médecins s’était basé sur votre image dans la presse pour vous juger, plutôt que sur votre personne.


Oui, tout à fait. Qui est-ce qu’ils jugent? C’est ma page Wikipédia? Celle-ci dit que je suis le gourou d’une secte complotiste, d’extrême-droite, qui maltraite les patients, qui est anti-IVG et qui fricote avec des néonazis? Ou est-ce que c’est moi ? C’est de la calomnie pure et dure.


Dans ces moments, on se rend compte qu’il y a une vraie confusion. Mais elle ne se limite pas à l’Ordre des médecins. Il y a une vraie confusion entre l’image publique et le réel, à tous les niveaux. Aujourd’hui les gens pensent qu’en allant regarder un peu la télé ils sont au courant de ce qu’il se passe entre Israël et Palestine, entre Ukraine et Russie, mais il ne s’agit que de narrations médiatiques qui visent des objectifs politiques, économiques, stratégiques et qui font partie de ce qu’on appelle «la fabrique du consentement».

 
 

Il y a même eu des officines créées pour me dénigrer. Un truc qui s’appelle «action anti-fouchiste» sur Twitter, avec un logo, un nom, un narratif diffamatoire… Les avocats du Conseil de l’ordre ont fait exactement la même chose: prendre des petits bouts de phrase dans leur plaidoirie, sans donner le contexte. Tout le monde est coincé dans des silos idéologiques par la technocratie.


Tant que vous pensez que l’autre est votre ennemi et que vous ne pouvez pas discuter, vous ne pouvez pas reprendre le pouvoir. Il appartient à celui qui raconte l’histoire. Aujourd’hui, la technocratie l’a très bien compris et les algorithmes des GAFAM font tout pour que vous restiez en silo avec les gens qui pensent comme vous.


C’est vrai aussi pour ceux qui pensent que quelque chose ne joue pas: ils restent coincés entre eux à dénoncer la «dangereuse secte pedo-sataniste», le graphène, etc. Je ne dis pas qu’il n’y a rien, mais que cela ne suffit pas seul à expliquer tout ce qu’il se passe, ni l’ensemble de l’Etat du monde, ou les enjeux géostratégiques. Tout est fait pour que l’on se mette à hurler, impuissant, dans le vide sur Twitter, son indignation devant un monstre fantasmé.


«Il faut expliquer comment refaire jaillir l’étincelle d’humanité de ceux qui composent nos institutions malades»

J’ai plein de copains de la «résistance» qui s’enferment dans une parole véhémente. Qui ferment le lien. Le risque est de couper la discussion entre les deux pôles. Alors que tout n’est pas noir ou blanc. Il faut expliquer comment, de manière systémique, nous sommes conduits à l’extraordinaire banalité du mal, et comment refaire jaillir l’étincelle d’humanité de ceux qui composent nos institutions malades.


Je le vois avec le procès: si j’avais été plus véhément, je me serais rendu vulnérable. Or, là ils n’ont pas de prise. J’ai reconnu ce qui avait bien fonctionné et souligné ce qui avait manqué, cela permet au dialogue de rester ouvert sur le long terme. Je pense que nous avons besoin des institutions, j’ai besoin du Conseil de l’ordre pour réussir à faire retirer du marché les produits ARNm.


Avez-vous l’impression que l’on s’attaque à la liberté des médecins? La liberté de parole, la liberté thérapeutique… et que finalement, à travers vous, on essaie de faire un exemple?


Tout à fait. Je ne suis pas le seul à avoir été attaqué, cela dit. Oui, on essaie de faire taire le messager. Mais nous allons porter plainte auprès du Conseil de l’ordre pour dénonciation calomnieuse et pour entrave à la liberté d’expression.


Jusqu’à la crise Covid, les médecins étaient déjà entravés dans leur liberté de parole par le Code de santé publique et le Code de déontologie. Au moment du Covid, les décrets qui ont été passés restreignent désormais la liberté de parole et de prescrire du médecin. Ils n’ont plus eu le droit de prescrire de l’HCQ. Tout cela est extrêmement choquant. On veut faire du médecin une sorte de rouage toujours en accord avec ses tutelles institutionnelles, qui applique gentiment le programme: c’est le début de la robotisation. L’arrivée du Uber-médecin.

 
 

En France, nous sommes dans le «grand virage numérique» qui souhaite avoir des algorithmes partout, au risque de réduire la place allouée à l’humain et à l’esprit critique.


A près de quatre ans de recul face à la pandémie, qu’est-ce qui vous a le plus déçu de la part du corps médical?


Afin d’être prudent, je vais d’abord citer ce qui ma plu: j’ai vu de très nombreux médecins continuer à soigner malgré tout, essayer de faire de leur mieux malgré les recommandations insensées des tutelles. Chez Réinfo Covid, il y a eu plus de 8000 médecins, plus de 16'000 soignants qui se sont réunis et qui ont essayé de comprendre. Beaucoup de gens ont redoré le blason de la médecine.


De l’autre côté, il y a ceux qui, soit par peur, soit par paresse, ont décidé d’appliquer les consignes. Effectivement, c’est confortable. Pas besoin de réfléchir. En plus il y avait des incitations financières: chaque fois que l’on vaccine, on reçoit de l’argent de l’assurance maladie. Cinq euros sont versés automatiquement, plus la consultation majorée de 21 à 53 euros. Certains collègues ont fait, au minimum, un supplément de 5000 euros de chiffre d’affaires en plus juste pour avoir participé à la campagne vaccinale, par exemple.


«Normalement, le doute doit profiter au patient, pas au traitement»

Ce qui est moche, c’est l’absence de curiosité. De rigueur professionnelle à aller comprendre ce qu’il se passait. Car toutes les informations étaient-là. Toutes les datas allaient dans le sens d’un problème avec ce produit. Normalement, le doute doit profiter au patient, pas au traitement. Aujourd’hui, le doute profite aux médicaments.


C’est comme si c’était à nous de faire la charge de la preuve de la causalité dans le cas d’effets secondaires. Normalement c’est le contraire. On passe notre temps, en tant que médecin, à faire des conneries par manque de prudence. On fait plein d’erreurs médicamenteuses. En tant que Président de la commission qualité et de sécurité des soins de site, en plus de mon travail, j’étais en charge de gérer les événements indésirables au sein de l’hôpital. Et quand on voit la liste, toutes les semaines, on fait «wow!».


Que pensez-vous du rétropédalage de Jean-François Delfraissy, ancien président du Conseil scientifique Covid, qui fait désormais son mea culpa dans les médias, en reconnaissant notamment l’inutilité du pass vaccinal?


C’est assez anecdotique, car cela fait longtemps que l’on sait que le pass n’a aucun fondement. Mais je pense que Delfraissy est très malin. Il sait très bien que le vent est en train de tourner: les statistiques britanniques sur la mortalité toutes causes confondues, différenciée par le statut vaccinal ont été publiées. On y voit que les gens vaccinés meurent plus. Toute classe d’âge confondue. Il y a également la question des cancers, de la fertilité, du recul des naissances…


Le meilleur choix de fond était de refuser cette vaccination. Si les gens y ont été contraints, s’ils n’ont pas réfléchi, il y a des thérapeutiques à mettre en place. Il est temps de développer la spikologie. Après la tuberculose on a fait la phtisiologie. Après le VIH on a fait la vihologie. Il y a plein de choses à faire au niveau nutritionnel, carentiel. On a la possibilité de doser spike dans le sang aujourd’hui.


Je pense que Delfraissy comprend très bien les enjeux. Il sait que ce sont des poursuites pénales qui l’attendent. Pour moi, il est important de rester fixé sur l’objectif: le but n’est pas de mettre ces gens en prison, ce n’est pas la vengeance. C’est de protéger les citoyens et de prendre soin d’eux. Donc retirer le produit à ARN du marché. Il faudrait ensuite un moratoire sur la recherche à ARN.


Le deuxième objectif est la reconnaissance des victimes des effets secondaires ainsi que leur famille. On les traite de complotistes-antivax alors qu’eux-mêmes sont vaccinés. C’est du délire! Il y a un vrai travail de reconnaissance et d’accompagnement à faire. Notamment par de l’art-thérapie, de la sublimation artistique. Et puis soigner ceux qui sont malades.


Pour vous, le vaccin a donc une incidence claire sur la baisse de la natalité?


Oh oui! Il y a plein d’arguments scientifiques directs et plein d’arguments indirects. Le premier est que l’on sait depuis longtemps que la question de la fécondité est liée aux cycles féminins. Et les cycles sont altérés. Le constat de ménopauses précoces chez des femmes jeunes ne cessent d’augmenter. Et ce significativement avec les injections anti-covid.


Oui, mais j’interviewais récemment une médecin qui me disait que l’impact du vaccin sur les cycles menstruels était très court.


Ce n’est pas vrai. Vous n’avez qu'à regarder le remarquable travail de synthèse sur le sujet de mon ami professeur d’endocrinologie italien Giovanni Frajese, de Rome.


C’est un sujet sur lequel il y a beaucoup de fabriques de l’ignorance. Comme ce qu’a fait l’industrie du tabac avec le cancer du poumon pendant des années. Ils ont produit de la science et fait des congrès financés par l’industrie du tabac. C’est exactement ce qui arrive avec les effets secondaires du vaccin: une production de fausse science ainsi qu’une autocensure et une censure éditoriale.

 
 

Si on sort un papier pour parler de l’augmentation de la mortalité néonatale après vaccination, il ne sera pas publié. Il faudra forcément commencer par dire que la vaccination est sûre et efficace et que la balance bénéfice-risque est favorable. Dans ces études, la conclusion dit que tout va bien, mais lorsque l’on regarde les data, ce n’est vraiment pas le cas. Il y a une analyse de la littérature scientifique à faire. Personne ne fait ce travail dans les médias mainstream, mais nous on le fait et cela montre très clairement qu’il y a un problème avec les cycles menstruels et la fécondité. Il y a une vraie corrélation entre les campagnes de vaccination et la chute de la natalité ainsi que l’augmentation de la mortalité infantile.


L’idée n’est pas de faire peur à tout le monde. Cela n’arrivera pas à tout le monde, heureusement. N’empêche qu’en temps normal, un médicament avec ce genre d’effets secondaires est retiré du marché immédiatement. En particulier un vaccin administré en préventif, pour un virus avec un taux de mortalité de 0,095% chez les 0-69 ans.


A mon avis, on est sur le plus gros scandale sanitaire de ces cinquante dernières années.


Était-ce une erreur d’intuber les gens?


L’intubation orotrachéale consiste à mettre un tube dans la trachée et y brancher une machine qui ventile le patient. C’est une manœuvre invasive qui s’accompagne d’une sédation à l’aide de médicaments hypnotiques et morphiniques, qui eux-mêmes ont des effets secondaires très importants. Le premier d’entre eux est la surinfection bactérienne qui déclenchent des pneumonies nosocomiales acquises sous ventilation mécaniques. Cela touche dans la durée pratiquement tous les patients intubés.


Si le patient est déjà fragile, fatigué et soigné aux corticoïdes, ils ont moins de défenses et cette infection va être encore plus sévère. Le pronostic des gens intubés-ventilés en réanimation contre le Covid est de 30 à 40% de létalité. Ce qui est beaucoup. Il y a en a donc trois ou quatre sur dix qui vont mourir. Alors que chez les gens que l’on n’a pas intubés, on est entre 15 et 20% de létalité.


On a donc vraiment fait tout faux dans cette crise alors?


Oui, mais il faut expliquer pourquoi. On a suivi les protocoles des sociétés savantes (la SRLF, la SPAR, la SPILF) qui se sont arrogé la légitimité de décider des actions à entreprendre. Mais il ne s’agit ni plus ni moins d’une mafia arrosée de pognon par l’industrie pharmaceutique.


Les médecins sont arrivés à un point où ils suivaient les recommandations, alors même qu’ils savaient qu’elles n’étaient pas justes, pour se protéger juridiquement.

 
 

On est dans une logique de tout contrôle, mais il n’y a pas de feedback. Nos tutelles ont eu des retours de terrain disant qu’il ne fallait pas intuber. Elles ont répondu que nous étions de dangereux criminels. Au bout de trois mois, il y a eu une prise de conscience et les consignes ont été modifiées sans que personne ne dise rien. Il n’était pas question d’en discuter. Ces dossiers ne seront jamais réouverts. Si les gens devaient faire un procès à la réanimation parce qu’elle a intubé… vous imaginez?


L’intubation est utile parfois, mais c’est l’intubation systématique chez tous les malades, y compris ceux qui ne sont pas dans un état grave, qui est problématique.


Dans une de vos prises de parole publique au sortir de votre procès, vous avez évoqué la possibilité que Pfizer parte volontairement en faillite pour ne pas avoir à rendre des comptes. Cependant, les contrats de ces vaccins – que L’Impertinent a publiés – stipulent bien que la responsabilité incombe à l’acheteur et non pas au fabricant en cas d’effets secondaires.


Ils évitent toute responsabilité dans la mesure où ils n’ont pas triché, ni menti, etc. Il y a effectivement beaucoup de choses qui sont marquées clairement dans leurs dossiers, mais d’autres exposées par les «Pfizerleaks», notamment sur les manquements dans les études qui ont été faites, notamment sur le fait que l’essai de phase trois pivot qui a été fait était entaché de nombreuses erreurs méthodologiques. Pleins de manquements, de biais de classification. Ces erreurs ont été savamment mises sous le tapis.


En gros ils ont frelaté leur essai de base, ils ont menti. Et ça, pour le coup, ce sera poursuivable.

 
 

Mon hypothèse est que nous sommes globalement dans un mouvement général où les laboratoires pharmaceutiques sont remplacés progressivement par les industries de la data dans la santé: jusqu’ici, c’était Pfizer, Novartis et les autres qui façonnaient le monde de la santé, la formation des médecins, la formation continue, la recherche etc. On est en train d’évoluer vers quelque chose où c’est plutôt Facebook et Google qui fournissent des fonds de recherche et qui disent ce qu’il faut penser de tel ou tel traitement.


J’ai l’impression qu’il va y avoir un transfert des actifs financiers depuis les industries pharmaceutiques, vers les entreprises de la data. Je n’ai pas de preuve de cela, il faudra regarder les flux boursiers dans les prochains mois. Mais à leur place, c’est ce que je ferais. Comme après le casse du siècle. Et c’est exactement ce qu’ils ont fait.


Pensez-vous que la «résistance» a pu se rendre coupable des travers qu’elle dénonce?


Bien sûr, oui. A partir du moment où on est fasciné par un monstre, on peut le revalider tous les jours. Parce que ça nous fait tellement peur de l’étudier en détails, que l’on veut en faire une image grotesque.


A l’Agence européenne du médicament, les experts ont bien fait leur boulot. C’est la personne qui a mis le coup de tampon à la fin, le rapporteur final, qui commet une faute.


Matthias Desmet, de l’Université de Gand en Belgique, a parlé des phénomènes de formation de masse totalitaire. Selon lui, pour qu’il y ait une sorte de mise en résonance collective sur un sujet, il faut plusieurs conditions préalables: une perte de sens à la vie, au travail, des relations sociales, le fait d’être de plus en plus isolé et un mécontentement sans objet. A partir du moment où les médias de masse définisse le mal et vont le scander, tout le monde va partir dans une espèce de lutte héroïque contre ce virus. C’était lui qui expliquait tous ces maux.

 
 

Tout d’un coup, au travers de cette lutte, la vie reprend un sens, on est plus mécontent de rien. Et c’est exactement pareil dans la «résistance». Lorsque l’on est dans un idéal héroïque que nous allons changer le monde, notre vie a un sens et la peur disparaît. En miroir, il s’est passé exactement la même chose.


Moi je pense en revanche que l’ennemi est mieux ciblé dans le camp de la résistance. Ce n’est pas le terrible virus, ce sont les terribles multinationales.


Il y a les mêmes réflexes psychologique à la manœuvre, c’est ça?


En effet. L’humain est ainsi fait. Il a des failles très profondes et il peut être hacké, notamment par la question de la peur, qui est vraiment un outil assez simple pour nous mettre en état modifié de conscience et si en plus on détruit nos ritualisations habituelles… pour vous donner un exemple: pendant le Covid on ne savait même plus comment se dire bonjour, alors que normalement c’est la base d’une société. On a réussi à remplacer un truc sympa par un coup de poing.


On a détruit les figures de référencement habituelles: la médecine n’est plus fiable. Mon médecin traitant non plus. On aboutit donc à des figures d’attachement perverses, parce qu’on en a besoin. Dans ce monde où tout bouge tout le temps, il nous faut des répétitions. L’être humain est un être de refrain. Ce qui fait que beaucoup de gens se sont enfermés dans des ritualisations toxiques.


C’est un peu la même chose pour les femmes battues: elles ne peuvent pas partir, parce que leur monde s’écroulerait. Le salaud qui leur tape dessus est devenu une figure d’attachement toxique, perverse. Mais si elles quittent quelqu’un qui les bat, elles vont trouver quelqu’un d’autre qui les bat. Même symboliquement. Il va falloir qu’elles renouvellent leur façon d’être en lien avec une figure d’attachement. On en a tous besoin.


Raoult, Perronne et d'autres ont été des figures d’attachement pour beaucoup de gens pendant toute cette période.

 

(Re)lisez notre interview du professeur Perronne: «Du jour au lendemain, je n'ai plus été invité sur les plateaux télé»

 


6 178 vues4 commentaires
bottom of page