Voici ce que vaut vraiment une autorisation de l'Agence européenne du médicament
- Amèle Debey
- 28 janv. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 mars 2024
Jeudi 27 janvier 2022, la pilule anti-Covid de Pfizer a été approuvée par l’Agence européenne du médicament (EMA). Information immédiatement relayée un peu partout en Occident, comme un espoir d’alternative au vaccin. Cependant, il serait bon de rappeler que l’EMA est financée en grande majorité par les industriels dont elle valide les produits. Explications.

© Flickr/DR
«L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré jeudi avoir approuvé la pilule anti-Covid de Pfizer commercialisée sous le nom de Paxlovid. Elle devient le premier médicament antiviral pris par voie orale autorisé au sein de l'Union européenne.» Cette information, diffusée par les principales agences de presse, est reprise un peu partout dans les médias depuis jeudi.
Or, comme le soulignait le sociologue Laurent Mucchielli dans son dernier ouvrage La Doxa du Covid, le fonctionnement de l’Agence européenne du médicament, et surtout son financement, ne sont pas anecdotiques.
Retrouvez bientôt l'interview de Laurent Mucchielli, en exclusivité pour L'Impertinent
En effet, l’EMA est financée quasi intégralement par les entreprises dont elle est chargée d’autoriser les produits. Et non par les pays membres de l’UE. Comme on peut le lire sur son site internet, le budget 2022 (417,5 millions d’euros) provient à 86% des droits et redevances et 13% de la contribution de l'Union européenne (UE) pour les questions de santé publique et moins de 1% d'autres sources.
Contacté, le porte-parole de l’Agence explique: «L'EMA perçoit une redevance pour le traitement des demandes des entreprises qui souhaitent mettre un médicament sur le marché. Elle perçoit également des frais pour les services liés à la commercialisation des médicaments dans l'UE dans des domaines tels que les conseils scientifiques, les inspections et l'établissement de limites maximales de résidus. La législation européenne exige que les entreprises pharmaceutiques contribuent aux coûts de la réglementation des médicaments. Étant donné que les entreprises tirent des revenus de la vente des médicaments, il est juste qu'elles assument la majeure partie des coûts financiers de leur réglementation.»
Si ses communicants affirment que L'EMA ne recommande l'approbation d'un médicament qu'après une évaluation scientifique approfondie ayant démontré que les avantages globaux du médicament l'emportent sur les risques, il subsiste quelques zones d'ombre.
Manque de transparence
En 2012, la Cour des comptes européenne soulignait déjà les risques de conflits d’intérêts au sein de l’EMA dans un rapport: «L’EMA a indûment classé au plus bas niveau de risque deux experts précédemment employés par des entreprises pharmaceutiques, dont les activités auraient justifié l’attribution d’un niveau de risque plus élevé, selon la politique en matière de conflit d’intérêts adoptée par l’Agence. Compte tenu de leurs intérêts, la participation de ces experts aux activités du comité aurait dû être restreinte.»
En fait, la possession d’intérêts financiers et la détention de brevets sont interdites aux agents, mais non aux membres de leur famille: «Pour une certaine catégorie de personnel (notamment pour le secrétaire scientifique auprès du comité scientifique), les intérêts familiaux n’entraînent aucune restriction quant à la participation aux activités qui concernent les produits. Les intérêts directs (par exemple, intérêt financier actuel) des membres du ménage ne sont pas pris en considération pour déterminer le niveau acceptable de participation des experts aux activités de l’Agence, même lorsque le conjoint d’un membre du comité scientifique détient une participation significative dans une entreprise pharmaceutique.»
Dans son rapport, la Cour des comptes précise que l’«EMA contrôle les conflits d’intérêts avant de nommer un chef/membre de l’équipe responsable d’un produit chargé de l’autorisation de mise sur le marché initiale de médicaments à usage humain, ou de désigner un chef de projet chargé de l’autorisation de mise sur le marché initiale de médicaments à usage vétérinaire. En revanche, les membres d’un comité scientifique nommés (co)rapporteurs ne sont soumis à aucun contrôle équivalent. Les restrictions imposées aux experts lorsque leur organisation ou eux-mêmes reçoivent des fonds versés par l’industrie pharmaceutique sont insuffisantes.»
Réalisant enfin l’efficacité toute relative des « vaccins » quant à leur protection individuelle et leur inefficacité sur la propagation des différentes épidémies les conseillers scientifiques invités par les médias conventionnels ( par ex. les Pr Pittet, Calmi-Rey et autres) mettent en avant depuis quelques mois déjà l’intérêt de nouveau traitements ( qui seront peut-être prometteurs, mais actuellement nous n’avons pas de recul) contre la covid sans bien sûr mentionner l’HDC- azythrimycine ni l’Ivermectine, qui sont au contraire fortement déconseillées aux médecins traitants sous peine de sanctions par les autorités différentes sociétés médicales. Cherchez l’erreur!
Merci encore pour ce genre d’articles qui devraient ouvrir les yeux à certains qui se contentent malheureusement des informations officielles.
P.Flouck
Eh oui, un futur scandale se profile peut-être ?
En effet, la "presse !" évoquait déjà le 27 décembre dernier, cette pilule miracle dont les "infectiologues et politiciens enthousiastes" (on veut des noms) évoquaient un taux de réussite probable de 90% dans la réduction des risques d'hospitalisation et de décès, médicament "prometteur" testé déjà sur "2200 patients non-vaccinés", soit le 0,0000278% de la population mondiale. Vous avez bien lu !...
Paxlovid, en clair : pax = paix, lovid comme love it = vous allez l'aimer, c'est-à-dire, comme un suppositoire... Pour rappel, Berne cherche à obtenir cette pilule miracle contre le Covid 19. A méditer...
Comme toujours, vous levez courageusement le voile sur quelque chose. Merci.