Les femmes font partie des minorités de genre, selon la presse romande
- Amèle Debey

- 17 août
- 2 min de lecture
Dans une dépêche de l’agence télégraphique suisse (ATS) reprise par de nombreux médias, dont le service public, des minorités de genre sont présentées comme appartenant au spectre féminin. Exactement le type de confusions dénoncées par ceux que l’on préfère accuser de transphobie.

«Cette 53e édition (du Festival de la Cité, ndlr) a mis à l’honneur la scène musicale féminine suisse, avec un coup de projecteur particulier sur les personnes intersexes, trans, agenre et non-binaire.»
Selon l’ATS, l’agence de presse suisse, reprise par toute la presse romande, la notion de femme regroupe donc toutes les minorités de genre. Mettons de côté une seconde l’absurdité d’attribuer un genre à ceux qui affirment justement ne pas en avoir, pour se concentrer sur le fond du problème.
Pourquoi est-ce que les femmes devraient – en plus – porter le poids idéologique de toutes les minorités de genre? Selon les estimations les plus récentes (2025) la population mondiale était de 50,27 % d’hommes contre 49,73 % de femmes, soit une différence d’environ 43,8 millions d’hommes en plus. Est-ce suffisant pour faire des femmes une minorité?
Cette façon de mettre systématiquement les femmes dans le même panier que les minorités de genre (bisexuels, transsexuels, agenre, etc.) est au fondement de la révolte incarnée notamment par l’auteure britannique J. K. Rowling, que nous abordions dans une précédente chronique.
(Re)lire notre chronique: Transidentité: tapage médiatique majoritaire pour une cause minoritaire
Il existe en effet tout une catégorie de féministes qui s’opposent à ce mélange des genres (sans mauvais jeu de mots). Parfois qualifiées de «gender critical», ou de manière polémique «TERF» – Trans-Exclusionary Radical Feminists), ces femmes considèrent que substituer le genre (identité déclarée) au sexe (réalité biologique) efface la spécificité des femmes et leur vécu d’oppression. Avec des conséquences concrètes liées notamment aux espaces non mixtes (refuges pour femmes battues, prisons, compétitions sportives féminines).
Explications
Après la manifestation de mon étonnement sur les réseaux sociaux, un internaute m’a fourni une explication à cette association femmes-minorités, en plusieurs points qui méritent d'être cités:
Parce que la féminité est marginalisée dans les systèmes patriarcaux
Parce que les personnes des minorités de genre subissent souvent une punition sociale pour leur féminité
Parce que la féminité est codée comme «autre» dans un système normatif
Parce que la féminité est vécue et réinterprétée au sein des minorités de genre
Parce que les luttes féministes et queer sont parfois entremêlées

Personnellement, je n’ai pas tout compris. Peut-être quelqu’un.e pourra-t-iel (!) éclairer ma lanterne? Affaire à suivre.









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