Amèle Debey

mars 312 Min

«Dans ce coin de pays, on n'aime pas les têtes qui dépassent»

Figure incontournable de la scène culturelle romande, Marc Atallah a quitté la direction de la Maison d’Ailleurs et rendu les clés des Numerik Games en janvier dernier. En désaccord avec une Municipalité yverdonnoise qui cherche à «contrôler» l’innovation, l’homme à la casquette a préféré retrouver sa liberté, après une cabale médiatique et un audit. Pour la première fois, il revient sur cet épisode mouvementé de sa fructueuse carrière, afin de mieux aller de l'avant.

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Amèle Debey, pour L’Impertinent: Pourquoi avoir décidé de quitter la direction de la Maison d’Ailleurs?

 

Marc Atallah: Pour une raison très simple, je dirigeais le musée depuis 13 ans et il était temps pour moi de laisser une autre voix s’exprimer. Plus concrètement, ma décision a été motivée par une multiplicité de facteurs: sentiment d’avoir dit tout ce que j’avais à dire dans mes expositions et mes projets à la Maison d’Ailleurs, avoir atteint un seuil qui, pour être dépassé, aurait impliqué de nouveaux moyens, refus de tourner en rond… Tous ces éléments, et d’autres, m’ont conduit à réaliser que j’étais arrivé au bout du processus et qu’il était temps de terminer un cycle, en particulier via la création d’une dernière exposition Une autre vie?.

 

Sur un plan plus personnel, j’ai 45 ans, c’est donc le bon moment pour m’orienter vers de nouveaux horizons. Il est aussi évident que, depuis les secousses médiatiques et l’audit, le climat de travail était bien plus tendu qu’auparavant et l’enthousiasme s’est vu remplacer par l’impression de ne plus savoir qui sont mes alliés.

«Je sais être, bien involontairement, polarisant»

Or, je fonctionne beaucoup à l’enthousiasme. C’est lui qui m’a permis d’insuffler cette énergie au musée pendant toutes ces années; c’est également en lui que s’origine mon travail créatif. Je ne voulais donc pas le perdre et, pour ce faire, je devais partir, oser m’éloigner d’une vision de la culture que je ne partage pas et qui, si j’étais resté, aurait nécessairement été en conflit avec mes valeurs et ma vision – une vision qui s’appuie sur le savoir, la sensibilité, la rigueur et le travail. Moins sur l’allégeance ou le genou à terre.

 

Pouvez-vous comprendre que votre mode de fonctionnement ait pu poser des problèmes à d’autres? On parle notamment d’omnipotence dans les divers articles de presse.

 

Ça dépend de quels problèmes on parle. Et n’est-ce pas le propre de la condition humaine d’être remis en cause par la présence d’une altérité? Non, plus sérieusement, je sais être, bien involontairement, polarisant. Je sais également que mon exigence peut être parfois mal comprise; mais je n’en refuse pas moins la qualification d’omnipotent, qui me semble à la fois absurde et fort éloignée de la réalité. J’aime écouter les gens, mais encore faut-il qu’ils me parlent; j’essaie toujours de trouver des solutions, mais encore faut-il qu’on me formule des problèmes.

L’audit a, par exemple, montré que beaucoup de choses passaient par moi, mais si j’ai pris autant de place, c’est bien… qu’on me l’a laissée, non? Et si mon ancien Conseil de fondation – mon employeur, en fait – m’a laissé cette place, c’est qu’il pensait – motivé par ce que l’on appelle la «confiance» – que je saurais m’en montrer digne pour développer le musée qui était, rappelons-le, une des tâches centrales de mon cahier des charges. Ce fut le cas. Regardez l’évolution du musée; comparez les entrées, les revues de presse, le nombre de conférences, de collaborations, d’événements, d’expositions ici et ailleurs. Regardez: vous aurez la preuve de ce que la confiance peut faire.

 

Aujourd’hui, les systèmes de gouvernance basés sur la confiance ont moins la cote: le besoin de surveiller – et, peut-être que c’est ici que l’on trouvera le fantasme d’omnipotence – a pris le dessus. Je n’ai pas à le juger; les résultats le feront pour moi.

 

Pourquoi la co-directrice avec laquelle vous avez postulé est-elle partie et pourquoi ne pas avoir cherché à en trouver une ou un autre?

 

Je ne trouve pas juste de me situer à sa place, je vous propose donc de lui poser la question. En revanche, pour la seconde partie de votre question, c’est de mon ressort: la situation, en 2011, était complexe et j’ai proposé au Conseil de me laisser une année pour leur démontrer que je pouvais gérer le musée «seul». Ils ont accepté. La confiance, à nouveau. À vous de me dire s’ils ont eu raison!

 

Avez-vous l’impression que la Municipalité s’est trompée de cible en ne dirigeant pas ses reproches contre le Conseil de fondation?

 

Arrêtons de toujours chercher UN responsable! S’il y a conflit, un problème, c’est qu’il y a plusieurs co-responsables: il faut être deux pour s’engueuler et il est toujours facile – et lâche – de désigner l’autre comme coupable. Ce qui fait la noblesse de l’individu – c’est en tout cas ainsi que j’ai été éduqué –, ce n’est pas de ne pas se tromper, mais de savoir faire montre d’introspection pour reconnaître nos torts et nous améliorer.


(Re)lire notre première interview de Marc Atallah: «Il est temps de répandre le virus de la culture»


Pour revenir à votre question, rappelez-vous que le Conseil de fondation de la Maison d’Ailleurs est composé de cinq représentants de la Municipalité (actuellement, par exemple, il y a deux municipaux et deux conseillers communaux). En me reprochant des attitudes ou des actions, la Municipalité a dirigé ses reproches au Conseil de fondation et, donc, en partie, à elle-même.

C’est tout le paradoxe de cette situation. Mais mon côté «personnalité publique» a occulté cette évidence et je trouve surprenant que les médias n’aient pas évoqué ce qui relève pourtant de la pure logique.

Auriez-vous pu rester à la tête du Numerik Games Festival, tout en quittant la direction de la Maison d’Ailleurs?

 

Bien sûr, ce sont deux entités complètement différentes.

 

Pourquoi avoir quitté également la direction de Numerik Games alors?

 

Parce que j’ai proposé aux membres fondateurs de l’Association (la HEIG-VD, l’ADNV et la SIC) d’accepter ma vision de développement du festival – vision initialement partagée par le Président et le Comité de l’Association –, et qu’ils l’ont refusée.

Quand on crée un festival, on souhaite le voir grandir; là on me proposait de stagner, voire de régresser. Comment rester, alors que la possibilité avortée d’un développement aurait toujours assombri mon activité?

 

Est-ce vous qui avez proposé à l’UNIL de faire le festival à Dorigny?

 

À nouveau, vous cherchez UNE personne! C’est fou comme on cherche toujours à réduire la complexité du réel humain… Mais bref. Depuis mon arrivée à Yverdon, j’ai toujours parlé avec mes partenaires et, dans le cas du festival, j’ai toujours eu des discussions avec d’autres villes, car cette possibilité de faire le festival ailleurs a toujours fait partie de l’ADN de la manifestation, comme le rappelle l’article 2 des statuts de l’Association Numerik Games.

Il a donc toujours été légitime de réfléchir aux opportunités de développement du festival; c’est aussi pour cela que les partenaires me faisaient confiance et c’est aussi pour cela que le Canton de Vaud, en particulier le département du SPEI, soutenait l’événement.

Vous comprendrez encore mieux si je vous disais qu’au départ, le modèle du Numerik Games Festival, c’était le modèle des Jeux olympiques: on rêvait, à l'époque, de pouvoir faire des événements partout – rappelez-vous l’enthousiasme lorsque Crans-Montana nous avait approchés en 2019! –, tout en conservant le centre de compétences à Yverdon-les-Bains.

«Yverdon préfère la logique de l’exclusivité à celle de la collaboration»

 

Depuis, les choses ont changé. Aujourd’hui, force est de constater qu’Yverdon voit le festival autrement et préfère la logique de l’exclusivité à celle de la collaboration, car c’est bien une collaboration renforcée avec l’UNIL, co-productrice du Numerik Games Festival depuis de nombreuses années, et où je n’ai jamais cessé d’enseigner parallèlement à mes activités à Yverdon, qui a été proposée à l’Association. Voici précisément ce que j’avais lu à l’Assemblée générale extraordinaire (AGE):

«L’AGE accepte la proposition […] et, afin de marquer davantage son ancrage dans le Nord vaudois, organise un événement, itinérant ou non, dans le Nord vaudois, qui bénéficierait entre autres, vu que la marque 'Numerik Games' resterait unique, des nouveaux publics et des nouveaux sponsors. Je suis convaincu que le Nord vaudois pourrait tirer grand profit de cette opportunité; […]. Imaginons, par exemple, qu’un 'Numerik Games Festival – Summer' soit organisé sur le site de l’UNIL et un 'Numerik Games Festival – Winter' sur une commune du Nord vaudois. N’est-ce pas une opportunité de faire connaître au public le festival qu’il ne connaît pas? Idem pour les sponsors?»

 

Les membres fondateurs ont refusé cette proposition. Voilà.

 

Pourquoi ont-ils refusé?

 

Je n’ai pas reçu de réponse officielle des membres fondateurs ni du Comité. J’ai entendu, mais cela ne vaut pas grand-chose, que ce refus provenait du fait que je n’avais pas de business plan (!) ou que Lausanne, grande ville vorace par excellence, voulait «bouffer Yverdon».

À nouveau, on accuse les autres et on ne regarde pas la réalité en face: le festival était en pleine croissance, la subvention communale – au départ équivalente à 35% du budget total représentait, en 2023, moins de 10% du budget total – restait étrangement stable, les équipes s’épuisaient à réaliser un festival dans une région qui peine à attirer les touristes à la fin de l’été… J’avais alerté les pouvoirs publics sur cette situation depuis un moment et j’avais même promis à mon équipe que, sans augmentation substantielle de la subvention communale – surtout après avoir vu toutes les autres institutions augmentées –, je diminuerai la voilure du festival dès 2024. L’opportunité d’un développement ailleurs, sans renier le Nord vaudois, était donc salutaire.

 

Vous voyez: on ne parle pas de lutte entre les régions ou de trahison à l’égard du Nord vaudois. On parle de pragmatisme. C’est moins sexy, ça intéresse moins les médias, mais c’est la vérité. Alors, quand l’Association Numerik Games a dit non à tout cela – ce que j’ai respecté –, je n’avais que deux possibilités: j'acceptais de rester, à contrecœur, dans quelque chose que je trouvais étriqué, ou je respectais mes analyses et je m’en allais construire… ailleurs. J’ai choisi la seconde option.

 

Est-ce que l’enquête du Blick a été prise comme prétexte par la Municipalité pour lancer un audit, selon vous? N’attendaient-ils que ça?

 

Non, évidemment. Quand l'article du Blick est sorti, c’est moi qui ai proposé au Conseil de fondation de faire un audit: face aux attaques, j’ai dit que je n’avais rien à cacher, que j’étais à l’aise avec tout ça, et j’ai proposé que l’on fasse un audit pour clarifier. Le Conseil de fondation et la Municipalité ont approuvé l’idée.

 

Pour moi, c'était une bonne mesure. L'audit a montré que les attaques du Blick étaient infondées. En revanche, il a pointé les lacunes formelles à éviter et comment certains processus dysfonctionnels devaient être réglés: c’était un travail à accomplir entre le Conseil de fondation, la Direction et la Municipalité, puisque toutes ces instances étaient concernées par les recommandations de l’audit.

 

Pensez-vous que le lien de parenté entre une ancienne employée de la Maison d’Ailleurs et le journaliste du Blick auteur de l’enquête à votre encontre a pu influencer son papier?

 

Il m’est difficile de répondre à cette question, mais les bonnes pratiques recommandent de déclarer les conflits d’intérêts et c’est pourquoi j’avais demandé au Blick à ce que le conflit d’intérêts soit annoncé. Cela m’a été refusé. Puis heureusement, car la transparence doit toujours aller dans les deux sens, cela avait été relevé dans un article du 20 minutes à l’époque.

 

Sur 30 recommandations, il y en a 10 qui s’adressent uniquement au Directeur, notamment au sujet de la gestion du personnel et de l’administratif.

 

Nous n’avons eu de cesse de nous améliorer et ce que vous avez vu dans l’audit sont des recommandations classiques de l’opérationnel: mieux rédiger les contrats, mieux définir la gestion des projets, disposer d’outils de suivi de projets, faire plus de procès-verbaux, mieux faire participer l’équipe à l’établissement du budget, etc.

Donc oui, il y avait des éléments formels à améliorer, mais n’est-ce pas le cas de toutes les institutions culturelles qui ne disposent pas toutes d’un budget suffisant leur permettant de se doter d’outils de comptage des heures du personnel ou de suivi de projets, par exemple?

 

La créativité et l’administratif étant des concepts opposés, le problème ne venait-il pas du fait que vous avez essayé de faire les deux?

 

Je n’ai pas «essayé» de faire les deux, j’ai fait les deux – et je ne vois pas ces champs comme opposés, mais comme nécessairement complémentaires. Mais, suite au développement du musée, j’ai averti le Conseil de fondation, dès 2016, qu’il me devenait difficile de cumuler les deux fonctions: il me fallait un(e) adjoint(e) ou un(e) assistant(e).

Mais nos demandes d’augmentation de subvention ont été soit refusées, soit insuffisantes pour créer un tel poste; alors j’ai continué à faire les deux, à défaut d’une autre solution.

 

Après l’annonce de votre départ, vous vous êtes exprimé sur Facebook, en disant notamment qu’«être soi est souvent mal vu dans notre coin de pays». Songeriez-vous à quitter la Suisse?

 

Non, je ne vais quitter ni la Suisse ni le Nord vaudois, parce que je m’y sens bien. Même si je ne viens pas d’ici (j'ai grandi à Lausanne, mais suis originaire de Vevey), je ne quitterai Pomy pour rien au monde! Ce que je voulais dire, dans ma publication sur Facebook, c’est que, parfois, dans ce coin de pays, on n'ose pas et on n'aime pas les têtes qui dépassent, c’est-à-dire ceux qui osent… exister.

«Dans ce coin de pays, on préfère le coup par-derrière à la confrontation honnête»

Et dans ma conception du monde, c’est aberrant de vivre sans essayer d’être soi. Non pas pour atteindre la transparence – cette aberration mentale et philosophique si bien critiquée dans l’essai La Société de la transparence et qui se trouve au cœur de toutes les dystopies –, mais par honnêteté, par humilité. Alors ce qui me dérange beaucoup dans ce coin de pays, c’est de voir à quel point on préfère le coup par-derrière à la confrontation honnête.

 

Dans un autre post Facebook, vous parlez de «jeux d'ego», de «mensonges cachés derrière les menaces» et d’accusations «calomnieuses». À qui pensez-vous?

 

A tous ceux qui préfèrent s’exprimer dans les médias pour régler leurs désaccords plutôt que d’essayer la voie confrontante du dialogue. J’ai commis des maladresses et des erreurs dans toute ma carrière. Tant mieux, c’est la preuve que je suis humain et que je continue d’apprendre. Mais voir à quel point certaines personnes se permettent de dire des mensonges pour essayer de me faire porter le chapeau, alors là, non, je ne suis pas d’accord.

Je ne suis pas d'accord qu’on affirme que c’est moi qui ai contacté l’Université de Lausanne. Je ne suis pas d’accord qu’on affirme que je souhaitais laisser des miettes à Yverdon. Je ne suis pas d’accord qu’on affirme que j’ai cherché à siphonner les partenaires du Numerik Games Festival quand j’ai sollicité des exposants qui font déjà de nombreuses manifestations par année.

 

Vous avez dit vouloir «donner une nouvelle orientation» à votre carrière. Comment voyez-vous la suite? A Lausanne?

 

J’ai fini mon mandat de directeur au 31 janvier 2024, puis de Directeur ad interim au 29 février. Pour le reste, j'enseigne à l'Université de Lausanne à 50% et, dernièrement, j’ai annoncé que je créais mon entreprise – nARTative SA –, active dans l’architecture culturelle, notamment via l’organisation d’un nouveau festival sur le campus de l’Université de Lausanne: le Digital Dreams Festival. Mais là, je ne peux rien vous dire de plus. Il faudra attendre le mois d’avril 2024!

 

Aujourd’hui, j’ai un certain réseau, un certain âge, des idées, suffisamment pour me lancer, pour innover, pour créer, pour imaginer, pour vivre. Je m'intéresse au public, je travaille pour le public et j’ai envie de lui faire du bien. Aujourd'hui, j'ai retrouvé un espace en moi, donc il y a plein d’idées qui reviennent et ça fait tant de bien.

 

Pensez-vous que la Maison d’Ailleurs va survivre à votre départ? 

 

J'espère bien, sinon cela voudrait dire que j’ai fait tout ça pour rien! Quand j'ai commencé à la Maison d'Ailleurs, on me disait que je ne pourrais pas faire mieux que le précédent directeur. C’est la dernière des choses à dire à mon successeur!

 

Bien sûr qu'elle va survivre. La question n’est pas là. C'est une petite institution, donc mon départ va avoir des répercussions évidentes sur la structure et il sera sûrement nécessaire de repenser les objectifs stratégiques. La véritable question, c'est plutôt de savoir comment va être la nouvelle Maison d'Ailleurs et cela dépendra beaucoup de la future directrice ou du futur directeur.

«Je souhaite à la région de valoriser les esprits créatifs et visionnaires et de ne pas succomber aux mirages de la servilité»

La seule chose qui m’inquiète, c’est que, depuis quelques années, je vois une tendance dans la ville, une tendance qui explique qu’en 2017 plusieurs directeurs ou directrices d’institutions culturelles ont démissionné. Ça, personne n’en a fait un scandale. On me traite de «monstre» parce que quatre de mes anciens collaborateurs démissionnent en trois ans, mais que dit-on quand quatre directeurs d’institutions – dont trois institutions communales – démissionnent la même année? Ce que je souhaite à la Maison d’Ailleurs, c’est ce que je souhaite à la Ville et à la région: de valoriser les esprits créatifs et visionnaires et de ne pas succomber aux mirages de la servilité.

 

Vous voulez dire qu’à Yverdon, on étouffe la créativité pour mettre des gens qui obéissent bien aux ordres?

 

Non, ça, c'est vous qui le dites. Moi ce que je dis, c'est que si vous voulez une belle réponse à cette question, relisez l’article d’Etienne Dumont, dans Bilan. A Yverdon, certains cherchent à contrôler – et contrôler n’est ni superviser ni accompagner. Je comprends bien évidemment qu’une Municipalité qui verse de l'argent public à des institutions cherche à s’assurer que cet argent soit bien utilisé; mais ce n’est pas ce qu’il se passe aujourd’hui. Aujourd’hui, on contrôle les comptes, mais on ne s’arrête pas là – et c’est triste.

 

Alors… alors quand on voit tout ça, quand on voit les mensonges, les violences qui se dissimulent sous une certaine bienveillance autoproclamée, quand je vois toutes ces personnes qui me prêtent des intentions sans me connaître, je me dis que c’est le moment que je parte. Heureux du devoir accompli et du souffle retrouvé.


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