Amèle Debey

12 mars 202311 Min

«La gestion des hôpitaux est axée sur des intérêts économiques et politiques»

Mis à jour : mars 29

Le docteur Arturo Perez, médecin chef, responsable administratif des permanences de Vevey et de Monthey pendant la crise Covid, s’est battu dès le départ pour traiter ses patients. Pour la première fois, il accepte de revenir sur son expérience et son renvoi de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC) pour avoir respecté le principe de précaution.

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Amèle Debey, pour L’Impertinent: L’Hôpital Riviera-Chablais a été créé en 2019. Dans quel contexte avez-vous pris la tête des deux permanences de Vevey et de Monthey?

Docteur Arturo Perez: Au départ on voulait juste faire une permanence à Vevey. On vient tous du milieu hospitalier. Les partenariats public-privé en France, c’est courant. En Suisse, c’est beaucoup plus exceptionnel, voire carrément inexistant.

Nous nous sommes mis à travailler sur un partenariat avec l’HRC. Nous leur avions présenté notre projet et avions défini la permanence comme un service public «soit un service qui est ouvert à tout le monde, sans discrimination, 7 jours sur 7». Un service offert à l’ensemble de la population.

L’hôpital a entrepris la démarche officielle de faire un appel d’offres public pour déléguer la gestion de ses futures permanences dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Lors de l’été 2019, l’HRC lance l’appel d’offres. Nous et d’autres groupes vont y répondre.

Au mois de septembre 2019, on nous fait passer un grand oral afin de présenter notre dossier de partenariat public-privé. Tout le monde semblait satisfait de ce projet.

Alors que nous étions dans l’attente de l’adjudication de l’appel d’offre, je reçois un appel me conviant à une réunion en urgence car un événement inattendu survint: l’hôpital a dû suspendre l’appel d’offre. Le partenariat public privé n’était plus d’actualité et en conséquence l’hôpital devait lui-même gérer ses permanences.

Devant l’urgence de la situation, l’ouverture de la permanence de Monthey était prévue le 1 novembre et celle de Vevey le 1 décembre, le directeur du HRC me propose d’absorber notre groupe au sein de l’HRC pour permettre de poursuivre le projet, avec l’engagement de nous mettre directement sous l’autorité directe du directeur médical et ainsi disposer d’une autonomie dans la gestion des permanences.

Le projet était joli. On était en sous-effectif au départ, mais on avait prévu de monter petit à petit en puissance en fonction de l’activité, faire venir de nouveaux médecins.

Tout s’est bien passé au début, on avait énormément de travail. On avait un volume d’activité inattendu

Puis est arrivé le Covid…

Très vite, les deux permanences ont été nommées centre de dépistage Covid sans que l’on ne nous ait rien demandé. Comme on avait une certaine autonomie, on a demandé aux patients qui arrivaient d’être masqué dès le début de la pandémie alors que le port systématique du masque dans toute l’institution a été mis en place un peu plus tard.

C’est ainsi que le premier cas Covid de l’HRC a été détecté à la permanence de Vevey.

Du Covid, on connaissait ce qu’on voyait à la télévision: la panique en Italie, les morts en Chine, la fermeture de Wuhan. On a commencé à se renseigner, à discuter avec des collègues italiens, la communication entre médecins s’est organisée. Comme on était le centre de dépistage, les patients potentiellement atteints du covid venaient chez nous.

A ce moment-là, ce qui est très intéressant, ce sont les échanges entre collègues. On a entendu parler du protocole du professeur Raoult. On a commencé à se partager les études. A avoir des discussions normales, à exposer des hypothèses. On n’avait pas de vérité, chacun avançait ses connaissances et s’informait de ce qui était publié.

On a vu que la première victime Covid en France était morte d’embolie pulmonaire. On a donc pensé qu’il fallait agir avec des anticoagulants. Tout cela, on le découvrait au fur et à mesure. La discussion était animée et intéressante. Pas du tout agressive. Complétement ouverte avec l’ensemble des protagonistes.

«Le scandale sanitaire pour moi a été l’interdiction pour les médecins de traiter leurs patients»

Puisque nous étions les premiers à voir ces patients, nous nous sommes dit qu’il serait utile de les mettre sous hydroxychloroquine (HCQ). A l’époque, les gens n’étaient pas contre. Puis, très vite, la molécule a été interdite à la vente dans le commerce, sur les ordres de l’OFSP. Il s’agissait de la réserver à une utilisation hospitalière. C’était du moins la raison à ce moment-là. Nous ne pouvions donc pas l’utiliser puisque nous soignons en ambulatoire.

Le scandale sanitaire pour moi a été l’interdiction pour les médecins de traiter leurs patients. On a dit aux gens d’attendre à la maison et d’aller aux urgences si ça n’allait vraiment pas. On nous disait de renvoyer à la maison avec du paracétamol les gens qu’on diagnostiquait précocement. Cette manière de faire nous a choqués.

Les hôpitaux ont-ils pu essayer l’hydroxychloroquine?

Oui, mais sur des patients qui étaient dans un stade avancé. Alors qu’il s’agissait d’un traitement précoce! Comme les gens ne venaient à l’hôpital que quand ça n’allait vraiment plu, c’est sur eux qu’on a testé le traitement.

Pour vous, on a donc en quelque sorte saboté les tentatives cliniques du traitement?

C’est en tout cas sur cette base qu’on a déclaré qu’elle ne marchait pas.

Nous avons essayé de faire avancer les choses. Puisque nous faisions partie de l’hôpital, nous avons demandé à pouvoir l’utiliser de manière précoce, en vain.

Le directeur médical nous a dit qu’il fallait faire une demande au médecin cantonal. Nous

l’avons fait, en fournissant le protocole complet, le profil des patients, les différentes

surveillances.

La réponse du médecin cantonal a été «ce n’est pas à moi de le dire, il faut que ça passe par

un professeur d’infectiologie du CHUV». Lorsque l’on a demandé à ce professeur, celui-ci nous a répondu que ce n’était pas à lui de prendre cette décision, mais au médecin cantonal.

Le mois de juin est arrivé, avec le scandale du Lancet Gate que l’on connait, qui a refroidi tout le monde. Une étude qui dit que l’HCQ tue les gens, forcément cela invalide l’idée même du traitement. Je me souviens d’avoir reçu cette étude de la part d’une infectiologue qui me disait que la partie était finie… Une semaine après, on s’est rendu compte que les données étaient fausses et que tout avait été monté pour discréditer l’HCQ de manière officielle.

Après la découverte du pot aux roses, le médecin cantonal a-t-il fait marche-arrière?

Non. Car début juin coïncidait aussi avec la fin de la première vague. Il n’y avait plus d’intérêt à essayer l’HCQ, puisqu’il n’y avait plus de Covid. On avait tout arrêté. Et c’est à ce moment là qu’il a été à nouveau autorisé d’en prescrire.

Encore une fois, le plus scandaleux dans tout cela, c’est d’avoir interdit aux médecins de soigner. D’avoir fermé les cabinets.

Que s’est-il passé ensuite?

Les choses se sont calmées. On nous a dit d’enlever les masques. Puis une semaine après il fallait les remettre car c’était le début de la deuxième vague, avec le tout premier variant et plus de gens contaminés.

Ce qui est intéressant c’est que lors de la première vague, lorsque l’on diagnostiquait des gens positifs, on effectuait un suivi. On les a suivi, contrairement à ce qu’on nous demandait de faire, à savoir: dépister, renvoyer à la maison dans l’attente. On leur téléphonait tous les deux jours pour savoir comment ils allaient. S’il y avait une aggravation on leur demandait de revenir, afin que l’on puisse les voir et prendre des dispositions rapidement.

«Le soin, ce n’est pas seulement donner des médicaments»

Dès le début, les permanences ont soigné. Parce que le soin, ce n’est pas seulement donner

des médicaments, c’est aussi assurer une surveillance. On l’avait mise en place avec les

cadres, mais aussi des étudiants en médecine qui assurait les appels. On n’a jamais

abandonné nos patients.

Donc les cas ont recommencé à augmenter jusqu’en septembre, où on s’est décidé à traiter avec de l’hydroxychloroquine, puisque ce n’était pas interdit. On nous a prévenu que c’était polémique.

On a sélectionné des gens à risque qui avaient des comorbidités et on les a traités avec le protocole Zelenko: hydroxychloroquine, azithromycine et zinc. Celui-ci avait été publié dans la revue américaine de médecine générale. On ne pouvait pas nous dire qu’on faisait n’importe quoi: on s’appuyait sur des données publiées dans une revue médicale.

Mais, en parallèle, la polémique continuait à enfler autour de l’HCQ et du remdesivir. Ce qui au départ n’était qu’une discussion entre collègues – parce que la science c’est ça: rien n’est vrai, rien n’est faux, il n’y a que des possibilités qu’il faut mettre sur la table – on a commencé à voir le déni de la science. La place au dogme. Et l’interdiction de l’hydroxychloroquine.

En tant que médecin, nous avons la liberté de prescription. Mais en tant que médecin hospitalier, le comité médical peut nous l’interdire.


(Re)lire notre article: L'HRC fait marche arrière et interdit l'ivermectine malgré des centaines de bons résultats


C’est ainsi qu’à la demande du directeur de l’HRC la question du traitement par l’hydroxychloroquine a été soumise au Comité Médical fin 2020.

Au cours de ce Comité Médical, l’infectiologue du CHUV qui a présenté un dossier contre l’HCQ, avait des conflits d’intérêts avec Gilead (le laboratoire qui a produit le remdesivir, ndlr) dont il ne nous a pas parlé à l’époque. La deuxième fois, lorsqu’il a participé à faire interdire l’ivermectine, il l’a dit.

Moralement c’est une faute, Mais combien ont-ils été à s’exprimer à la télévision sans déclarer leur conflit d’intérêt?

Cet infectiologue a donc présenté un tableau pour dire que le remdesivir était la solution et que l’HCQ était trop dangereuse. Nous avons montré nos résultats à nous, notre expérience par rapport aux patients qu’on avait traités, par rapport au protocole mis en place.

Nous on avait prévu le coup, on sentait venir l’interdiction. La science était finie, on était dans le dogme. C’était la première fois en Suisse qu’un comité médical interdisait l’utilisation d’une molécule à un praticien, quand même… Mais on a réagi, on avait donc mis le traitement HCQ en stand-by et commencé à traiter avec l’ivermectine (IVM). Une molécule dont personne ne parlait à l’époque. On nous a laissé faire à condition qu’on arrête avec l’hydroxychloroquine qui était «compliquée politiquement».

C’est à ce moment-là que les patients satisfaits ont parlé de votre traitement sur les réseaux sociaux, ce qui a déclenché une réaction de l’hôpital, c’est ça? (voir l’article de L’Impertinent sur ce sujet)

Oui, absolument. Régulièrement, le questionnement sur la prescription d’IVM est revenu sur la table et régulièrement nous avons dû justifier les bases scientifiques de nos prescriptions.

Ils voulaient s’assurer que vous utilisiez un traitement appuyé par des études, cela se justifie, non?

Bien sûr.

Je pense qu’ils voulaient voir si on faisait ça un peu comme des cow-boys, mais nous avions des bases scientifiques pour prescrire ce traitement. Et il n’y avait pas d’argument scientifique pour nous empêcher de prescrire.

Combien avez-vous traité de patients en tout?

Des patients suivis, il y en a eu autour de 400. On en a traité environ 235 avec l’ivermectine et environ une cinquantaine avec l’azithromycine.

Les médecins des permanences sont libres de leur prescription. Si l’un de mes confrères voulait ou ne voulait pas prescrire telle ou telle molécule, il était tout à fait libre de le faire. Chaque médecin faisait en fonction de son patient.

Combien de temps après vous ont-ils interdit l’ivermectine?

Neuf mois après nous l’avoir accordé. Entre temps, que s’est-il passé? L’ivermectine a fait la une des journaux! Je pense que le problème c’est que l’autorisation de mise sur le marché en urgence pour le vaccin ne pouvait être accordée que dans le cas d’absence d’autre traitement. Ainsi le médicament a été discrédité dans les médias.

C’est pourquoi je m’étais dit qu’il fallait tenir le coup jusqu’à ce qu’ils mettent le vaccin sur le marché. Qu’ils allaient relâcher la pression ensuite et nous laisser traiter.

Mais pas du tout, cela a été de pire en pire.

Comment l’expliquez-vous? Puisque l’autorisation avait été accordée?

C’était une autorisation d’urgence qui pouvait sauter à tout moment. C’est pourquoi ils ont

continué à mettre la pression sur l’ivermectine.


(Re)lire notre article sur le sujet: L'invraisemblable désaveu des traitements précoces


Que s’est-il passé ensuite?

L’interdiction de l’ivermectine est tombée en septembre 2021. On a donc continué à les suivre et à traiter au besoin avec de l’azithromycine, de la vitamine D et du zinc. Selon notre expérience, les gens faisaient davantage de pneumonies sans l’ivermectine qu’avec.

«On nous avait coupé les ailes»

C’est une constatation que l’on a pu établir car nous avons cessé de traiter avec l’ivermectine du jour au lendemain, sur une même population. Nous étions dépités, on nous

avait coupé les ailes. Même si on continuait à soigner les gens.

Au mois de décembre, Omicron est arrivé et a complètement changé la donne. Il provoque extrêmement peu de pneumonie. On se retrouve avec un virus qui fait surtout des rhinopharyngites, des bronchites. Comme tout virus, il peut se compliquer chez la personne âgée, mais pas plus méchant que ça. Les formes graves ont quasiment disparu d’elles-mêmes.

A quel moment votre départ a-t-il été décidé?

En 2022, alors que tout était plutôt en train de se calmer, on pensait que le plus dur était passé. Mais un article de presse a évoqué les thérapies utilisées contre le Covid et on a parlé des deux permanences de l’HRC qui utilisait l’ivermectine en termes très incisifs et lourds.

Et, par rapport au vaccin, on avait commencé à tirer des sonnettes d’alarme. On était en première ligne, alors on voyait arriver les effets secondaires. On n’avait jamais vu autant d’effets secondaires. On les a signalés pendant l’été 2021, selon la procédure de swissmedic.

Vu que l’on n’a jamais vacciné autant de monde, il semble plutôt normal au prorata qu’il y ait plus d’effets secondaires, non?

Oui. Mais quand vous faites le prorata pour 100'000 vaccinations, le nombre d’effets secondaires des vaccins ARN est très supérieur aux autres types de vaccins.

Mais comment s’est déroulé votre départ? Ont-ils fermé les permanences?

Je pense que les permanences ne pouvaient pas continuer à fonctionner avec moi à leur tête car j’ai ressenti qu’on voulait m’imposer une certaine conception de la médecine qui n’est pas la mienne.

J’avoue qu’à ce moment-là j’étais extrêmement fatigué de cette lutte quotidienne avec les tutelles, avec d’autres confrères, pour maintenir le droit de prescription. On était fatigués. En sous-effectif.

Un jour on m’a convoqué pour me dire qu’on voulait que je parte. Les propos délateurs d’un médecin ont été le déclencheur. A la lecture de ses courriers, il me reprochait d’appliquer le principe de précaution à l’un de ses patients à propos du vaccin ARNm.

A partir de ce moment, nous sommes arrivés à un accord avec la direction entérinant mon départ.

Vous n’avez eu aucun soutien de personne du début à la fin?

Zéro. Il fallait me dégager et décapiter les permanences.

Comment fonctionnent-elles désormais?

Je n’ai pas été remplacé. Celle de Vevey a été fermée au 1er juillet 2022. Nous étions déjà en sous-effectif, mon départ n’a fait qu’aggraver la situation.

«On a été dupés par l'HRC»

Courant 2020, on a assuré 7 jours sur 7, de 8h à 21h, à seulement trois médecins pendant presque un an. Pour les deux permanences. On s’est battu pour pouvoir être quatre et on n’a jamais dépassé les quatre temps pleins pour faire tourner les deux permanences.

On était usés jusqu’à la moelle. On a été dupés car on s’est rendu compte que le HRC trouvait toutes les excuses possibles pour ne pas engager davantage.

Cela a donc créé le désert médical tant redouté?

Sur Vevey, il n'y a actuellement que des structures privées.

Alors même que Rebecca Ruiz était contre au début?

En tout cas, les permanences faisaient parties des exigences des cantons.

Moi je suis parti et ça a fermé car, tout simplement, il n’y avait pas assez de médecin.

Maintenant vous en êtes où?

Je m’épanouis au sein d’un centre médical lancé avec d’autres confrères. Professionnellement, je n’ai jamais eu aucun problème bien au contraire

Ce qu’il y a de triste, c’est qu’il me semble qu’aujourd’hui la gestion des hôpitaux est axée prioritairement sur des intérêts économiques et politiques. Le bien-être de la population et l’accès aux soins sont devenus des questions secondaires.

Moi on me dit de partir, je suis parti. Mais force est de constater qu’ils auraient dû anticiper mon départ afin d’éviter la diminution de l’offre de soins sur la ville de Vevey.

L’ensemble des hôpitaux en Suisse et même en France marchent de la même manière. Force est de faire le même constat que tout le monde, le modèle de l’hôpital tel qu’on le connaît est à bout.

Avez-vous l’impression que les atteintes à la liberté thérapeutiques sont irréversibles?

Il y a différentes manières d’interdire ou d’obliger quelque chose. On l’a vu avec les vaccins. Il ne s’agissait pas d’obligation, mais les contraintes étaient telles que l’on a obtenu l’obéissance des gens par ce biais.

Dans le canton de Vaud, il n’y a jamais eu d’interdiction formelle de l’ivermectine. Elle n’était pas conseillé mais pas interdite à la prescription. Les pharmaciens ont été aussi sensibilisés dans le même sens: la délivrance n’était pas conseillée même en l’absence d’interdiction.

Contrairement à certains autres de vos confrères «résistants», vous ne vous êtes pas exprimé dans les médias. Vous avez peu assisté aux événements de contestation organisés ici ou là. Pourquoi?

Je faisais partie de l’institution, j’ai toujours le respect des institutions et il me semblait qu’il était plus important de continuer à soigner les patients plutôt que de m’exprimer de façon publique.

Déjà qu’il était compliqué de continuer à faire notre travail, si je faisais cela, cela aurait été préjudiciable pour le service et pour les patients. On a tout de même traversé la crise covid au grand jour, mais sans publicité.


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